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cedric nadeau de sofy (10/07/05 03:18)
de Doumé (30/06/05 15:27)
L’accordéon a Genève…. de jc (01/05/05 17:11)Dans les années 70, il subsistait encore quelques petits bistrots qui ne comptaient que quelques tables, ou l’on jouait de l’accordéon et où l’ambiance enfumée qui y régnait était des plus joviales. Rien à voir avec Paris de l’époque, mais les francs éclats de rire étaient légion. Situés dans la rue des Etuves, quartier de St Gervais, « le Rendez-Vous » , « La Gruyère » et « Chez Monique » faisaient le plein tous les vendredis et samedis soir. Il n’était pas rare de voir deux ou trois accordéonistes se bousculer le soufflet sur deux mètres carrés, ou jouer en bas du ponton ou carrément au milieu du café en tournant autour des tables, interprétant de vieux airs parisiens, le demi de rouge posé à portée de main.

Aux Pâquis, quartier bien connu des amateurs de trottoirs à chauffage central, le « Palais Mascotte » rouge en noir de couleur locale, était déjà bien plus grand et plus feutré, ce qui permettait d’installer les musiciens au centre de la salle. Disposition oh combien peu pratique mais originale quand on voyait les danseurs tourner autour du ponton. Une fois la sono installée, il restait juste la place pour tirer le dépliant. Et ça battait son plein toutes les fins de semaines.

Le « Vidôme » situé à Carouge, était particulièrement agréable, quoi que franchement vétuste. Je ne l’ai pas connu mais il avait la réputation de contenir quelques « trottineuses au bord de la retraite », et des musiciens un peu essoufflés. Les environs de Genève comptaient aussi quelques boîtes ou l’accordéon était de mise, « La Bretelle », pour ne citer que celle-là, était d’un genre plus moderne et moins chaleureux, endroits que je n’ai pas beaucoup fréquenté.

« Marcel », « René », les frères « Molard », et les quelques autres ravagés du soufflet à punaises, sont les noms de ceux qui ont entre autres marqué le quartier de l’époque malheureusement révolue.

Quoi qu’on en pense, les genevois n’ont pas oublié les guinguettes d’antan, ils sont toujours friands de boutonneux et engagent nos ravagés du soufflet à punaises pour animer leurs petits banquets et fêtes en tous genres. Ces manifestations ont lieu en général dans des endroits privés, telles que villa-jardin ou autre granges disponibles. Dans cette catégorie on trouve de tout, du péquenot à la retraite au distingué personnage plein au as, en passant par le tôlier d’un petit troquet ou le « Pédégé » d’un hôtel de la place.

Quand aux fameuses guinguettes au bord de l’eau, chose rare par ici de nos jours, la ville de Versoix propose chaque année une « fête des pêcheurs », qui attire pas mal de populo et ou l’on déguste entre autre les filets de perche du lac, accompagnés en général d’un p’tit blanc du coin. Pour les musiciens il s’agit d’économiser leurs forces, il faut tenir depuis midi jusqu'à minuit et remettre la compresse le lendemain, de l’apéro au coucher du soleil.
Il y a aussi une société de sauvetage qui fête sur les quais et chaque année son anniversaire. Moins imposante, plus petite mais tout aussi sympa.

Dans le registre « sociétés », on trouve aussi quelques groupes d’accordéonistes munis d’écoles de musique, ou nos jeunes se font un plaisir d’apprendre les rudiments du boutonneux et aussi d’animer la ville par des aubades en plein air, où l’on entend un panaché de styles différents.
A la tête et à l’intérieur de ces groupes, on trouve généralement quelques accordéonistes de talent, dont certains sont passés par les écoles et conservatoires français.
Quoi que le nombre de besogneux souffre d’une baisse évidente, il subsiste quand-même pas mal de monde, la relève est donc en phase d’assurance.

Qui sait, peut-être un jour reverrons-nous fleurir dans notre région, les petites guinguettes d’antan et autres bistrots sympa ou les ravagés du dépliant se bousculeront le soufflet sur deux mètres carrés dans une ambiance a faire sauter les bouchons des roteuses……

jc

artiste acoustique à découvrir de gaétane (29/04/05 12:23)
Pub.... de jc (21/04/05 14:03)L’orchestre Atlas comporte plusieurs volets de productions.
En solo accordéon sec, pour animation style « Tours de table », avec répertoire musette.

En solo accordéon MIDI et chant avec petite amplification, pour manifestations privées, avec répertoire musette et chansons parisiennes années 20 à 50

En duo accordéon MIDI et chant, accompagné d’un batteur, avec petite amplification, pour manifestations privées, avec répertoire musette et chansons parisiennes années 20 à 50

En duo avec accordéon/clavier et batterie, avec sonorisation complète, dont le répertoire va du musette et chansons parisiennes années 20/50, au Rock Roll et années 60, pour manifestations privées ou publiques

En trio avec deux accordéons, un clavier et une batterie, avec répertoire musette et chansons parisiennes années 20/30, ainsi qu’une partie Rock Roll et années 60, pour manifestations privées ou publiques.

Le répertoire exclusivement francophone interprèté à l'époque et encore de nos jours, va des années 20, accordéon musette et légèrement "Jazz", chansons parisiennes , aux années 60, rock'n roll , et quelques tubes récents. Ils animent dans toute la suisse romande, banquets, soirées privées, mariages, thés dansants, fêtes de village, ainsi que les bals ou "miss Claudine", accordéoniste au répertoire penchant sur le jura, vient de temps en temps se joindre à eux.

Actuellement, le matériel au complet consiste en une table de sonorisation amplifiée, de 2 colonnes 150W, d'un caisson infra-basse de 500W et de 4 retour 100W, disposée de façon à ne sonoriser que la piste de danse,( voir le plan en page "Vidéo & Livre d'Or" ), ceci afin que les convives puissent se parler sans être incommodés par la puissance de la musique. On trouve aussi une batterie accoustique en bois naturel, un clavier MIDI, et un accordéon ou deux, suivant le genre de manifestation. Nos deux compères exercent aussi leur talent de chanteur, soutenus par un vocoder. Tout ceci tient sur environs 20 m2.
Selon les endroits, la quantité peut être réduite.

L'ORCHESTRE N'UTILISE AUCUN "SEQUENCER".
TOUTE LA PRODUCTION MUSICALE EST EN "LIVE"

Pour tout contact : 079 / 200.20.83.

Musée de l´histoire vivante de Montreuil de JC (18/04/05 14:49)La création de l'accordéon se situe aux alentours de 1830.
Au fait, à qui doit-on le premier brevet ?
A plusieurs créateurs, parmi lesquels un Français nommé Buffet, habitant le Jura, un Autrichien, un certain Demiani, un Italien et un Anglais, Wiston qui, lui, a inventé le concertina. Le principe de l'anche métallique libre, qui est celui de l'accordéon, est très ancien. Cet instrument a évolué lentement. Des sonorités nouvelles sont apparues. On peut refaire son parcours, étudier sa technique et admirer soixante-dix accordéons de toutes les factures, provenant de manufactures diverses, des "diatoniques", des "chromatiques", des bandonéons, des concertinas. La scénographie due à Roland Lamon, très astucieuse, permet aux visiteurs de cette exposition, présentée par le musée de l'Histoire vivante de Montreuil (1) d'entrer, sur un petit air d'accordéon, dans le vif du sujet, exposition dont le titre, à lui seul est évocateur : "De la rue de Lappe à la rue de Paris", cette dernière étant située à Montreuil où ont vécu des musiciens comme Adolphe Deprince, qui habitait à la Croix-de-Chavaux, André Astier, tous deux accordéonistes célèbres, compositeurs de surcroît, Jo Privat qui venait souvent à Montreuil où il comptait beaucoup d'amis, dont Mme Reinhardt, femme de Django.
Les plus anciens Montreuillois se souviennent du bal Le Royal, rue de Vincennes. Sa réputation allait bien au-delà des limites de cette ville. Des bals du samedi soir, il y en avait beaucoup d'autres, avec toujours un accordéoniste sur le podium, escorté d'un batteur, d'un guitariste et parfois d'un violoniste. L'accordéon se faisait entendre dans les rues et dans les cafés à l'heure de l'apéro. Plusieurs photographies témoignent de ces intermèdes musicaux donnés par la famille Scansaroli. Les immigrés italiens de Montreuil et d'ailleurs donnaient un air de fête à leur quartier. C'est ainsi que, dans ce contexte, des vocations sont nées. Je pense, par exemple, à Marcel Azzola qui a été tenté par l'accordéon du côté des Quatre-chemins, à Pantin. Plus généralement, l'accordéon a progressé dans les centres miniers où se côtoyaient les amoureux de la musique de toutes nationalités. L'accordéon s'est fait entendre dans toutes les manifestations, sur le pavé de Paris, dans les entreprises en lutte, en 1936, en 1968, mais aussi sur le Tour de France, avec Yvette Horner, notamment aux Six Jours de Paris qui firent les beaux soirs du Vél' d'hiv, avec Frédo Gardoni et son orchestre. J'ajouterai la Fête de l'Humanité, de Garches à La Courneuve, où Louis Péguri a animé l'Amicale accordéoniste de l'Humanité, celle-ci participait aux goguettes et aux festivités.

On revit tous ces moments-là au musée de l'Histoire vivante, par le texte, l'image et l'audiovisuel.

L'accordéon et Montreuil se sont toujours bien accordés. Aujourd'hui, Sylvie Magand dirige une classe d'accordéon au conservatoire de la ville.

Ce sont les Auvergnats qui ont ouvert le bal, rue de Lappe, rue Saint-Maur, rue de Charonne et passage Thiéré. On allait danser aux Barreaux Verts et chez Bousca, diminutif de Bouscatel, le cabaretier auvergnat qui régnait sur cet univers de la gambille. Un jour Bouscatel fit appel à un accordéoniste italien. On l'accusa de "trahison". Charles Péguri épousa, en 1913, la fille de Bouscatel. La boucle était bouclée. On pouvait passer au Musette dont Emile Vacher fut l'un de ses meilleurs interprètes. On lui doit "Reine de Musette", "Plaisance Fox", co-écrits avec son pianiste J. Peyronnin. Emile Vacher débuta aux côtés de son père, à Montreuil, à l'enseigne Le Puit-de-Dôme, chez Delpuech, 275-277, rue de Paris où il fit danser "Casque d'or".

Ensuite l'accordéon a swingué grâce encore aux Italiens : Tony Murena, Emile Carrera et à un Belge, Gus Viseur, beau-père du regretté Joss Baselli. Aujourd'hui, des musiciens comme Marcel Azzola et Richard Galliano sont des adeptes du jazz. Ils sont aussi les partenaires de musiciens classiques. Claude Nougaro a réconcilié "le Jazz et la Java". Piaf a chanté "Accordéoniste", Léo Ferré a écrit "le Piano du pauvre", et Gainsbourg s'est penché sur "Accord... accordéon"... Et que dire de tous ces grands de la chanson qui ont toujours eu un accordéoniste dans leurs formations d'accompagnement, sur scène ou en studio. Je pense à Yves Montand, Edith Piaf, Barbara, Juliette Gréco, Nougaro, Guy Béart, Georges Moustaki, ou encore Francis Lemarque, né rue de Lappe et bercé au son de cet instrument, ou Jacques Brel, "Chauffe Marcel" dans Vesoul. On pourrait allonger la liste avec, plus récemment, Jacques Higelin ou Renaud.

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